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Spécialisé dans l'écriture de romans historiques
inspirés par sa généalogie familiale, Michel de Grèce
est aussi un grand amateur d'histoires de fantômes. En
marge de sa bibliographie d'historien, on trouve deux
recueils de récits surnaturels, Ces femmes de
l'au-delà, publié chez Plon en 1995, et le Ruban
noir de Lady Beresford, chez XO Editions en 2005. Si
le premier était un ouvrage très personnel, carnet de
route d'un chasseur de fantômes, hôte de lieux hantés à
travers le monde, le second est une sélection
d'histoires de revenants, connues pour la plupart, mais
revisitées avec tout le talent d'un excellent conteur.
Michel de Grèce est donc un écrivain sensible, passionné
de vieilles pierres et de souvenirs de famille, qui
s'amuse à ouvrir les malles des greniers pour laisser
s'échapper les échos du passé, leur trouvant du sens
caché. |
Il était donc
tout naturel qu'il rencontre Erick Fearson pour un voyage sur la
route du mystère. A l'occasion d'un itinéraire insolite au cœur
de la Normandie hantée, ces deux spécialistes de fantômes ont
échangé leurs impressions, leurs ressentis et leur vision de
l'invisible. Une rencontre d'exception qui sent le feu de bois
et le bon vin...
Propos recueillis par Erick
Fearson
Maison-Hantee.com :
Michel, d’où vous vient cette fascination pour les fantômes ?
Michel de
Grèce : Dans mon cas, je
pense que c’est héréditaire. En ce sens que, et la famille de
mon père, et la famille de ma mère, y ont toujours crû. Ils s’y
sont toujours intéressés, en plus d’avoir vécu des
manifestations tout à fait étonnantes. Pourquoi chez ces deux
familles ? Parce qu’au cours de leur histoire, il est vrai
qu’elles ont habité des maisons, des châteaux et des palais…
hantés ! Pourquoi hantés ? Parce qu’elles ont toujours été des
maisons de pouvoir où beaucoup d’événements violents se sont
déroulés. Or, le pouvoir attire la violence ! Des passions, des
meurtres, des révolutions, des massacres, des disparitions, tout
y passe. Ainsi, ces maisons deviennent particulièrement hantées.
Ma famille les habitait. Elle y a donc été sensibilisée tout
comme leur modeste descendance, votre serviteur ici présent (rires).
Depuis l’enfance, j’ai toujours entendu parler de fantômes
autour de moi. Tout mon entourage, ma mère tout
particulièrement, m’en parlait quand j’avais dix ans. Donc, si
vous voulez, j’étais entraîné non seulement à m’y intéresser
très jeune, mais aussi à ce que cela soit parfaitement naturel.
Cela faisait partie du quotidien. Ma famille, et tout le monde
autour de moi, en parlent sans la moindre gêne.
Maison-Hantee.com :
Bien évidemment. Et, comme c’est considéré comme une chose
parfaitement normale, il n’y a finalement plus aucune raison
d’en avoir peur…
Michel de
Grèce : Bien sûr !
Jamais nous n’en avons eu peur, moi en particulier. En outre,
j’ai tout de même un peu plus étudié le phénomène – (mystérieux)
c’est facile d’en connaître les raisons – et j’ai abouti à
certaines conclusions… Le résultat est que je n’en ai pas peur !
Ce que je dis toujours aux personnes qui m’interrogent sur ce
sujet, c’est que se cachent, sous le même vocable, des
phénomènes totalement différents n’ayant rien à voir les uns
avec les autres. Or, les gens qui n’en ont pas l’habitude les
confondent tous. Alors évidemment, ils les trouvent terrifiants.
Mais personnellement, non, les fantômes ne me font pas peur. Il
ne faut pas en avoir peur. Bien au contraire !
Maison-Hantee.com :
Dans notre société, il est vrai que la population a tendance à
mettre tout dans le même sac, à tout confondre, encore
aujourd’hui !
Michel de
Grèce : Et donc à avoir
peur de tout !
Maison-Hantee.com :
Exactement. Je suis d’accord avec vous !
Michel de Grèce :
Mais je pense que, dans les histoires de fantômes, il y
a l’origine même des fantômes. C’est très intéressant et
toujours excitant de découvrir des histoires très
étranges, curieuses. C’est toujours assez agité. Mais je
pense qu’il faut aussi dépasser cela. Il faut aller plus
profondément et se demander pourquoi les fantômes
existent. Je vais aller un peu plus loin : qu’est-ce que
les fantômes peuvent faire pour nous, et que
pouvons-nous faire pour eux ? L’idée peut paraître
extravagante mais pas du tout ! Il n’y a aucune
différence entre les fantômes et les morts qui nous sont
familiers. C’est à peu près la même chose. Donc, si vous
admettez que vos parents ou vos grands-parents qui sont
au paradis peuvent faire quelque chose pour vous, alors
pourquoi pas les fantômes ?! Et pourquoi, dans tous les
cimetières et sur toutes les tombes de la terre, il y a
écrit "Priez pour notre repos éternel" ? Les fantômes,
c’est la même chose. Priez pour eux, priez pour leur
repos ! |
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Tout cela est pour moi beaucoup
moins compliqué que cela ne paraît. J’ai toujours essayé de
dépasser le simple fait de profiter de belles histoires et
d’avoir un simple frisson.
Maison-Hantee.com :
Il est certes intéressant d’avoir d’agréables frissons à travers
ces histoires, mais il faut aussi dépasser cela. Sinon, cela ne
présente qu’un intérêt limité. Il faut susciter la réflexion. La
première de ces réflexions peut être : les morts vivent-ils ?
Pourquoi pas, après tout, puisque les vivants meurent bien !
(Rires) Si on part de ce constat que, dans le monde, rien ne
peut exister sans son opposé, pourquoi cela ne serait-il pas la
même chose concernant le visible et le monde de l’invisible ? De
plus, j’estime que chaque histoire de fantômes a quelque chose à
nous apprendre sur nous-mêmes et sur le monde qui nous entoure.
Michel de
Grèce : Tout à fait ! Je
pense qu’il y a énormément d’enseignements à tirer de l’étude
des fantômes. Il y a un enseignement de base qui est la vie et
la mort… Très bien ! Mais il y a aussi un enseignement à tirer
pour chacun de nous, adapté à sa propre personnalité, à son
caractère et aussi aux rencontres fantomatiques que l’on fait.
Cet enseignement est différent avec une base commune à tous.
Mais chacun doit vivre sa propre expérience et se faire son
propre enseignement.
Maison-Hantee.com :
Les fantômes existent depuis la nuit des temps…
Michel de Grèce :
Bien sûr ! Ils sont décrits dans l’Antiquité et dans la
Bible, je le rappelle…
Maison-Hantee.com :
Tout à fait, je le confirme…
Michel de Grèce :
Dans la Bible, il y en a à toutes les pages et, dans
l’Antiquité, grecque tout du moins, il y a des exemples
d’histoires à Athènes au Vème siècle avant J.C.
Maison-Hantee.com :
Malgré tout, les fantômes sont encore parmi nous
aujourd’hui…
Michel de Grèce :
Mais ce ne sont pas les mêmes ! (Rires) |
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Maison-Hantee.com :
Oui, heureusement pour eux (rires)… ! Et la communauté
scientifique n’en sait pas plus aujourd’hui qu’il y a plusieurs
millénaires. Ne serait-ce pas parce que les gens font mauvaise
route : ils se focalisent sur le "comment" plutôt que le
"pourquoi" !
Michel de
Grèce : (Rires).
Je sais que c’est votre domaine, Erick, et vous avez tout à fait
raison ! Ce n’est pas uniquement pour les fantômes qu’il faut
réfléchir ainsi, mais pour toutes démarches dans l’existence.
Maison-Hantee.com :
Bien sûr !
Michel de
Grèce : En tout cas, il
y a une chose que je trouve essentielle et qu’il faut savoir sur
les fantômes : leur état n’est pas éternel. C’est un état
provisoire qui les rend malheureux. Et, ils ne demandent qu’à
être aidés, justement pour achever leur condition de fantôme et
ainsi accéder à une dimension supérieure.
Maison-Hantee.com :
Oui car ils sont, en quelque sorte, coincés entre deux états…
Ils errent dans les limbes. Alors que peut-on faire pour les
aider ?
Michel de
Grèce : Ecoutez, je
pense qu’il y a une chose à faire, c’est la prière. Mais la
prière, comprenez-vous, ce n’est pas à un Dieu ni à une religion
précise qu’elle est adressée, mais c’est selon vos convictions
et la religion ou la foi que vous avez. Priez simplement pour
que ces âmes en peine, et c’est le cas de le dire, purgent leur
peine !
Maison-Hantee.com :
Ce que vous voulez dire par "prière", c’est de s’adresser
sincèrement et directement à ces âmes en peine ?
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Michel de Grèce :
Ce que je dis toujours à propos des fantômes, c’est que,
de toutes les façons, si nous étions plus avancés dans
la connaissance de certains domaines, cela nous
semblerait absolument normal ! Ce n’est pas un phénomène
exceptionnel. Ce n’est pas de la magie noire, ni un
phénomène miraculeux… Cela n’a rien à voir ! C’est un
phénomène archi-normal ! Sauf que nous ne sommes pas
assez avancés pour l’expliquer. Donc, nous lui
attribuons des colorations tout à fait fausses. Je pense
aussi, que si nous étions plus évolués sur nos
perceptions, nous pourrions très bien les comprendre,
les écouter et les voir beaucoup plus facilement.
Aujourd’hui, je pense que tout un chacun peut sentir les
fantômes. C’est comme savoir écrire, peindre ou faire de
la musique. Chacun peut pratiquer ces talents avec bien
sûr des niveaux différents, car chacun à une nature
différente. Mais je le dis : ce n’est pas une discipline
fermée ! |
C’est ouvert à tout le monde. Je
le répète, si nous étions plus avancés, nous trouverions cela
parfaitement normal.
Maison-Hantee.com :
Je suis entièrement d’accord avec vous. J’ajoute : pour avoir
cette capacité à les voir, encore faut-il, dans un premier
temps, accepter leur existence ! N’est-ce pas ?
Michel de
Grèce : (Rires).
C’est une évidence ! Même si on ne les perçoit pas, on peut
admettre qu’ils existent. Et de toute façon, je ne veux
absolument pas convaincre qui que ce soit, car ce n’est pas mon
rôle. Pourquoi demander aux gens de s’y intéresser ?! On ne
force pas les gens, pour l’amour du ciel ! Mais simplement ce
que je leur demande, c’est d’accepter de se poser la question.
Et de pouvoir se dire que cela existe peut-être. Point à la
ligne ! Les gens qui arrivent en me disant que le paranormal, la
parapsychologie ou les fantômes n’existent pas, que ce sont des
"foutaises", je trouve cela un peu bête. Ça ne me choque pas
mais c’est stupide !
Maison-Hantee.com :
C’est vrai concernant les deux extrêmes. Il ne faut pas tout
réfuter comme il ne faut pas tout prendre pour argent comptant.
Michel de
Grèce : Bien
évidemment ! Il ne faut pas non plus évoquer les fantômes du
matin au soir, car c’est très mauvais.
Maison-Hantee.com :
Sinon, nous perdrions pied avec la réalité quotidienne.
Michel de
Grèce : Comme c’est un
sujet plutôt démesuré, au sens hors-norme, les fantômes doivent
être abordés avec beaucoup de mesure.
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Maison-Hantee.com :
Point de vue très sage que je partage. Alors, Michel,
nous avons passé quelques jours ensemble à chasser les
fantômes dans différents endroits de la Normandie
hantée. Qu’avez-vous retiré de ces investigations ?
Avez-vous perçu des endroits plus chargés que d’autres ?
Michel de Grèce :
Tout d’abord, c’est la première fois que je fais cela
avec quelqu’un qui s’y intéresse comme moi, et c’est
beaucoup plus constructif. Parce que je m’aperçois que
nous avons une perception de base qui est la même. Et
même si, sur les détails, les impressions diffèrent
légèrement, elles se rejoignent au bout du compte.
Ainsi, je pense que le faire à deux est une expérience
plus enrichissante, car elle nous permet d’aller un peu
plus loin. Ce voyage m’a confirmé ce que je sais depuis
toujours, si j’ose dire : il y a des fantômes partout,
de toutes les époques et sous toutes les formes ! |
Maison-Hantee.com :
Absolument ! Et le fantôme n’est pas lié uniquement à
l’Angleterre et à l’Ecosse…
Michel de
Grèce : … ni aux
châteaux, ni aux fantômes en costume du 18ème siècle !
Maison-Hantee.com :
Ils peuvent être de toutes époques…
Michel de
Grèce : … et de toute
catégorie !
Maison-Hantee.com :
Nous avons visité ensemble une douzaine environ de lieux
supposés hantés, entre douze et quinze en vérité. Un lieu vous
a-t-il plus particulièrement frappé qu’un autre ?
Michel de
Grèce : Oui. Comme très
souvent, c’est le plus humble des endroits : la maison sur le
bord de la route entre Pontécoulant et Condé-sur-Noireau où j’ai
eu les sensations les plus fortes et, il faut bien le dire,
sympathiques… C’est vraiment l’endroit qui m’a le plus frappé,
car c’était extrêmement chargé. Concernant l’exploration des
châteaux connus, oui bien sûr, j’ai eu des impressions, mais
moins fortes.
Maison-Hantee.com :
Nous avons eu les mêmes ressentis, je me souviens…
Michel de
Grèce : Dans une simple
maison paysanne, pas très vieille, abandonnée depuis peu de
temps à mon avis, et puis voilà !
Maison-Hantee.com :
Que pourrait-on dire au grand public pour qu’il ouvre un peu
plus les yeux sur ces phénomènes et éveille sa curiosité ? Sans
le forcer évidemment !
Michel de
Grèce : Comment dire… (Il
prend le temps de réfléchir avant de répondre). Qu’il
n’aille pas à la rencontre des fantômes ! Mais, si les fantômes
viennent à eux, soit directement, soit par des histoires ou des
émissions à la télévision, qu’il aborde cela avec la plus grande
simplicité et le plus grand naturel.
Maison-Hantee.com :
Comme le disait si bien Alexandre Dumas : « Les fantômes ne
se montrent qu’à ceux qui doivent les voir » (rires).
Michel de
Grèce : Et Dieu sait
qu’il y en a beaucoup ! (Rires)
Maison-Hantee.com :
Les médias traitent toujours le sujet de façon
caricaturale. Pensez-vous que cela va changer avec le
temps ?
Michel de Grèce :
Ecoutez, depuis que je m’intéresse aux fantômes,
c’est-à-dire depuis de nombreuses années maintenant, je
trouve qu’il y a un changement. Il y a plus d’ouverture
de la part du public et un intérêt grandissant de la
part des médias. Mais comme ces derniers meurent de peur
– de l’audimat, de leur producteur ou de leur patron !
–, ils n’osent pas prendre de risques. C’est toujours
teinté d’ironie. Sans oublier de convoquer le
psychologue de service et ainsi de suite. Mais force est
de constater qu’il y a un intérêt croissant. Et même si
cela reste encore très empreint de sarcasme et de
scepticisme, sans doute n’est-ce pas plus mal que l’on
en parle ! |
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Maison-Hantee.com :
Oui. Le fait d’en parler permet d’attirer l’attention sur ces
phénomènes. Vous avez voyagé un peu partout autour du globe. Les
fantômes hantent tous les pays où, bien souvent, c’est un sujet
ordinaire, excepté en France. Comment expliquez-vous que la
France soit un terrain vierge, non pas de fantômes, mais
d’informations concernant les lieux hantés ?
Michel de
Grèce : Parce que la
France souffre du poids de son rationalisme, pardi ! Cela dure
depuis deux cents ans et ça n’avance pas ! J’ai remarqué que les
méditerranéens ont un peu plus de réticences à en parler. En
Grèce, par exemple, c’est un sujet tabou. Par contre, de l’autre
côté de la Méditerranée, je pense en particulier à l’Egypte, on
y croit davantage. Et pour cause : leur civilisation est fondée
sur le culte de la mort. Aujourd’hui encore, il en subsiste
quelques traces… Dans le Nord de l’Europe, les gens sont
beaucoup plus ouverts. Mais c’est l’effet du rationalisme qui
est bien présent en France et qui explique notre retard pour
évoquer librement les fantômes, comme d’autres sujets
d’ailleurs... Tous les autres pays ont progressé sur le sujet,
ce qui fait que tout le monde en parle librement. Les fantômes
sont abordés avec le plus grand naturel et avec une connaissance
plus approfondie.
Maison-Hantee.com :
La méconnaissance pousse la population à croire n’importe quoi !
Michel de
Grèce : Pourtant, j’ai
remarqué que, si vous parlez des fantômes, les gens l’admettent
d’une certaine manière, sans y croire vraiment. Ils ont tous
entendu parler d’un phénomène. C’est donc sympathique. Certes il
ne faut pas les brusquer, pour l’amour du ciel !, mais on peut
en parler.
Maison-Hantee.com :
Quels sont vos auteurs de ghost-stories favoris ?
Michel de
Grèce : Je n’aime pas
beaucoup les fictions de fantômes. Sans doute suis-je trop
impliqué ! Cependant, j’affectionne tout ce qui est anglais,
couvrant une période du 19ème au tout début du 20ème siècle. Ils
ont une façon de raconter que je trouve merveilleuse. Tous les
recueils d’histoire de fantômes de l’époque victorienne : ça,
c’est mon bonheur !
Maison-Hantee.com :
Nous nous rejoignons !
J’ai
l’impression que le fantôme était beaucoup plus vivant dans la
littérature victorienne…
Michel de
Grèce : Oui ! Et je
recommande ce livre merveilleux d’Alexandre Dumas, Les mille
et un fantômes, un chef-d’œuvre !
Maison-Hantee.com :
Dans le même esprit, les histoires de Charles Dickens…
Michel de
Grèce : Oui !
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Maison-Hantee.com :
Comment expliquer qu’à partir des années 1920, la
littérature de fantômes a subi une influence du
rationalisme ? Autrement dit, il fallait absolument
donner une explication au mystère. Ce qui n’était pas le
cas avant. Rationalisme qui perdure encore aujourd’hui
d’ailleurs…
Michel de Grèce :
Mais parce qu’à l’époque que vous décrivez, il y avait
plus de foi chez les gens. Une foi et même deux ! Si
vous aviez une foi en une religion, vous pouviez aussi
avoir foi en autre chose. Maintenant, on essaye de nous
faire croire que la foi est une bêtise. Du coup, toutes
les fois y passent ! En même temps, quand on essaie de
chasser la foi, elle revient toujours au galop,
différemment. D’après moi, la foi dans l’inexplicable
revient car les gens s’y intéressent de nouveau. |
Maison-Hantee.com :
Il faut dire que le besoin de mystère est fondamental chez
l’homme !
Michel de
Grèce : C’est la preuve
que la science idolâtrée ne résout pas tout. Les gens
comprennent enfin que la science est insuffisante !
Maison-Hantee.com :
Bien sûr. La religion actuelle est la croyance dans la science.
Car c’est une croyance pour moi : croire que rien n’existe
hormis le visible et le palpable ! Ce qui semble paradoxal.
Merci Michel pour cet entretien passionnant.
Michel de
Grèce : Merci à vous.
J’ai été ravi.
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A lire :
>>
Sur Maison-Hantee.com : La
chronique littéraire d'Erick Fearson sur Le Ruban noir de
Lady Beresford, Michel de Grèce, XO Editions, 2005 (toujours
disponible)
>> Livre
d'occasion : Ces femmes de l'au-delà, Michel de
Grèce, Plon, 1995
>>
Pour en savoir plus sur l'auteur : Mémoires insolites,
Michel de Grèce, Pocket, 2006
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Photographies : Olivier
Valentin (prises à l'abbaye de Mortemer, Eure) |