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Alors qu’une nouvelle adaptation
télévisée des Rois Maudits de Maurice Druon a fait
plus ou moins l'unanimité en 2005, Maison-Hantee.com s’est intéressé à
un personnage légendaire de la saga : Marguerite de Bourgogne.
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Petite-fille de Saint-Louis et
épouse du fils aîné de Philippe le Bel, Louis X le Hutin,
Marguerite est devenue tristement célèbre suite à la sulfureuse
affaire d’adultère de la Tour de Nesle. Jugée coupable, tondue
et accoutrée d’une robe grossière, la reine de Navarre est
emprisonnée à la forteresse de
Château-Gaillard, près des Andelys. Lorsque Louis X
succède à son père, il cherche à faire annuler son mariage par
le pape. Mais ce dernier décède en 1315. Décidé d’en finir avec
elle, il la fait étrangler dans sa cellule avant d’épouser
Clémence de Hongrie. Mais la tradition raconte que Marguerite de
Bourgogne est recueillie en secret par sa famille au
château de Couches, en Bourgogne,
jusqu’à sa mort en 1333. Dans
ce cas, comment son fantôme pourrait-il, selon la légende,
hanter aujourd'hui les ruines de Château-Gaillard ? Des Andelys à Couches
en passant par l'antique Tour de Nesle, notre
équipe a suivi le parcours mystérieux et parfois sanglant de cette reine
maudite... |
Textes et photos
Olivier VALENTIN
Si vous longez
la façade Est de l’Institut de France, Quai Conti, à Paris, vous
pouvez voir, sur une plaque scellée au mur, un plan gravé de la
Tour de Nesle. C’est à cet emplacement que fut édifié au XIIIème
siècle l’Hôtel de Nesle, cher à Alexandra Dumas. Dans une pièce
de théâtre datant de 1832, l’auteur des Trois Mousquetaires
relate, avec liberté, les orgies auxquelles se livrèrent les
célèbres princesses adultères de Bourgogne, Marguerite et
Blanche, dans une salle haute de la Tour. Cet événement fut le
point de départ d’un épisode tragique de l’histoire de France :
l’affaire des Brus du Roi. |
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Le scandale de la Tour
de Nesle
En 1220, le prévôt de Paris, Philippe
Hamelin, fait élever une grosse tour ronde de 25 mètres de haut et 10
mètres de diamètre. Cette tour ferme, par l’ouest, le mur d’enceinte de
Philippe Auguste. A ses pieds, coule la Seine, plus large que de nos
jours. La Tour Hamelin, comme on l’appelle à cette époque, est complétée
par une porte fortifiée, elle-même flanquée de deux tours. Lorsqu’en
1270, Jean II de Nesle décide la construction d’un vaste hôtel à
proximité de la Tour Hamelin, celle-ci perd son nom au profit du nouveau
bâtiment, l’Hôtel de Nesle.
En 1308, son propriétaire, Amaury VI,
Comte de Monfort, le vend au Roi Philippe IV dit le Bel pour un montant
de 5 000 livres. Afin d’en faciliter l’accès et de le mettre à l’abri
des inondations, le "Roi de Fer" ordonne la création d’un pont en 1313
pour remplacer la piste bordée de saules qui longe la rivière. L’ancien
chemin-sur-Saine devient le premier quai de Paris, aujourd’hui
Quai des Augustins et Quai Conti.
Rivalisant avec le palais du Louvre,
l’hôtel particulier du roi est investi par différents membres de la
famille royale, notamment ses trois fils Louis, Philippe, Charles et
leurs épouses respectives, Marguerite, Jeanne et Blanche.
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C’est dans la
Tour de Nesle que le scandale éclate en 1314, à la suite d’une
vague d’indiscrétions dont l’origine semble floue. Dans ses
Rois Maudits, Maurice Druon prête à Robert d’Artois,
chevalier du roi qui n’a de cesse de reprendre son Comté à sa
tante Mahaut, mère de Blanche et Jeanne, la responsabilité
d’avoir attiré l’attention d’Isabelle, Reine d’Angleterre et
fille de Philippe le Bel, sur l’adultère de ses belles-sœurs.
Intrigue littéraire ou réalité historique, un piège est tendu.
Isabelle leur offre à chacune une aumônière, sorte de bourse,
espérant les retrouver à la ceinture de leurs amants, preuve de
leur culpabilité. |
Lors de son passage en France en avril
1314, la Reine Isabelle dénonce le scandale à son frère le Roi qui fait
arrêter tous les acteurs du drame, dont les écuyers Philippe et Gautier
d’Aunay, rattachés à la maison royale et bénéficiaires de la confiance
absolue de leurs princes. A l’insu de Louis et de Charles, ces derniers
nourrissent une liaison amoureuse avec leurs épouses, à l’Hôtel de
Nesle. Le procès conclue immédiatement à l’adultère. A défaut de
participer aux ébats secrets, Jeanne est reconnue complice. Les
princesses sont alors rasées, tondues, dépouillées de leurs ornements
royaux et emprisonnées. Sous la plume de Maurice Druon, les amants sont,
quant à eux, « roués, écorchés vifs, châtrés, décapités et pendu au
gibet public de Pontoise », une peine considérée comme exemplaire
pour ceux qui ont trahi la confiance de leurs souverains.
C’est ici que nous allons suivre le
mystérieux destin de celle qui est reconnue comme "l’instigatrice" du
scandale, Marguerite de Bourgogne.
Secrets de famille
Cette fille de Robert II, duc de
Bourgogne, et petite-fille de Saint-Louis par sa mère Agnès, est née à
Dijon en 1290. D’après l’Abbé Jean Berthollet, auteur d’une étude sur le
Château de Couches, en Bourgogne (dont nous reparlerons plus tard),
Marguerite y vit « les heures heureuses de sa jeunesse, avant de
devenir reine de Navarre par son mariage en 1305, à l’âge de quinze ans,
avec Louis X, dit le Hutin », fils aîné de Philippe le Bel.
Ce mariage arrangé est célébré le 23
septembre, dans la chapelle du Château de Vernon, en Normandie. Pourquoi
Vernon ? Dans la mesure où le roi de France n’a pas, à l’époque, de
résidence attitrée, sa cour est itinérante afin de cultiver une
proximité avec les grands seigneurs de ses domaines et entretenir ainsi
le "lien vassalique". Cette année-là, la cour de Philippe le Bel est en
villégiature dans la ville royale de Vernon, où séjourna à plusieurs
reprises le roi Saint-Louis.
Or, il n’existe aucun témoignage de ce
mariage dans les archives, locales ou nationales. Sans doute parce qu’à
cette époque, un mariage, même proche du roi, n’est pas une affaire
publique. C’est donc une cérémonie discrète et modeste qui unit
l’héritier de la couronne de France à la toute jeune Marguerite.
De cette union, nait une fille, Jeanne II,
le 28 janvier 1311, à Conflans-Sainte-Honorine. Elle n’est pourtant pas
la première enfant de Louis X, qui a une fille illégitime avec une
lingère du palais, l’année même de son mariage. Marguerite est-elle au
courant ? Peut-on y trouver les raisons de son adultère ? L’histoire
n’en dit rien. Cependant, il est possible que, délaissée par son mari
qui ne voit en elle qu’une génitrice des héritiers du trône, elle
succombe dès 1312 aux avances d’un amant, disposé à lui donner l’amour
et le plaisir dont elle manque.
Le cachot oublié de
Château-Gaillard
Après sa condamnation, Marguerite est
envoyé le 19 avril 1314 à la forteresse de Château-Gaillard, aux
Andelys. La lenteur du convoi qui traverse le Vexin oblige Marguerite à
passer, avec ironie, une nuit au Château de Vernon, lieu même de ses
noces.
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Comme le souligne Daniel Benguigui, dans
une étude historique qu’il a consacrée aux reines adultères,
« Château-Gaillard était un château de guerre et non de résidence ».
Ce qui explique la rudesse de leurs conditions de détention. Mis en place à la fin du XIIème siècle par
Richard Cœur de Lion, au cœur du Vexin normand, le Château
de la Roche est une
forteresse monumentale et imprenable qui domine la vallée de la Seine,
sur la motte de Cléry, protégeant ainsi la frontière Est de son Duché de
Normandie, Rouen en tête. Influencée par les châteaux Syriens que
Richard a étudiés pendant ses croisades, l’architecture originale de
l’édifice bénéficie des toutes dernières innovations pour parer tout
danger. Le sol calcaire permet de creuser trois puits de 120 mètres et
de nombreuses caves destinées au stockage des denrées en cas de siège. |
Treize mois après la mort du Roi
d’Angleterre en avril 1199, un traité de paix, connu sous le nom de
traité du Goulet, est conclu entre son frère et successeur, Jean
Sans Terre, et le roi de France, Philippe-Auguste. Mais la trêve est
rompue en 1202 permettant à Philippe-Auguste d’attaquer le duché de
Normandie. Débute alors les sept mois du siège de Château-Gaillard avec
six mille hommes dont l’objectif est d’affamer la résistance
anglo-saxonne retranchée à l’intérieur. Une légende raconte que les
soldats français ont envahi la basse-cour de la forteresse en passant…
par les latrines. A moins qu’il ne s’agisse d’une des fenêtres de la
chapelle - ô sacrilège ! - construite par Jean Sans Terre ? Quel que soit l’endroit par où
ils sont entrés, les Français reprennent le contrôle de
Château-Gaillard, achevant ainsi la conquête du duché de Normandie par
le Roi de France en juin 1204.
Pendant la guerre de Cent Ans,
Château-Gaillard est un enjeu de discorde entre Anglais et Français
jusqu’à son démantèlement ordonné, sur décision royale, par Henri de
Navarre, futur Henri IV. Interrompue en 1611 par les Capucins, "estimant
qu'il y avait suffisamment de murs abattus pour fournir toutes les
demandes en pierre", sa destruction s’achève
sous l’égide de Richelieu. Depuis 1862, les ruines de Château-Gaillard
sont classées "monuments historiques" et plusieurs campagnes de
restauration ont eu lieu au cours du XXème siècle. Aujourd’hui, le site
se visite de mars à novembre, avec une extrême prudence, tant les abords
sont accidentés et sauvages (1).
Plusieurs hypothèses circulent quant à
l’emplacement exact du cachot de Marguerite de Bourgogne.
D’après Maurice Druon, elle logeait dans
la pièce du premier étage d’une tour qui en comptait trois, reliées
entre elles par un escalier qui se déployait en escargot dans
l’épaisseur du mur. Sur les plans d’époque de Château-Gaillard, on peut
identifier cette tour au nord-est de l’enceinte fortifiée.
Une autre
version localise la geôle dans un souterrain creusé au pied du donjon de
la première enceinte, sous les logis du gouverneur du château.
Aujourd’hui, côté nord, on peut descendre l’escalier qui conduit à une
grande cellule, la "crypte du château". Mais, les guides actuels
réfutent cette éventualité et attribuent à ce lieu une fonction de
cellier.
Enfin, une troisième théorie évoque la détention de
Marguerite dans une pièce, plus en hauteur que celle de Blanche, exposée
au froid et au vent. Le donjon ? Ce qui accrédite la thèse de la mort naturelle de
la Reine de Navarre, des suites d’une maladie pulmonaire. |
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Quelle que soit la vérité historique, il
est fort probable que, en tant que dame de haut rang, malgré ses fautes,
elle ait été relativement bien traitée, dans une cellule, certes austère
et exposée, mais nullement avilissante.
Pendant un an de détention, Marguerite se
consacre ainsi à ses repas, ses prières à la chapelle, ses promenades dans
l’enceinte du château et à quelques visites exceptionnelles de messagers
de la cour. Mais, le fait le plus marquant de sa captivité survient,
malgré elle, le 29 novembre 1314.
Reine de France… à la
vie ou à la mort !
Philippe le Bel vient de mourir des suites
d’un étrange mal. Fragilisé par la mort du pape Clément V, l’adultère de
ses belles-filles, le supplice des Templiers, la reprise des hostilités
contre les Flamands et d’autres déboires politiques et économiques, le
"Roi de Fer" s’éteint rapidement d’une maladie incurable que certains
attribuent à des prophéties : malédiction lancée par Jacques de Molay ou
accomplissement du cinquième sceau de l’apocalypse qui précède la venue
de l’antéchrist et la mort d’un personnage illustre ? Il ne s’agit
peut-être que d’un accident de chasse ou, pire, d’un empoisonnement,
chose courante à l’époque…
La mort du roi propulse son fils aîné,
Louis X, sur le trône. Son épouse Marguerite, même condamnée, devient
ainsi Reine de France. Ce qui n’arrange pas les affaires du nouveau
souverain qui se met en quête d’un héritier mâle.
L’adultère n’étant pas un motif suffisant
de dissolution du mariage, seule une décision papale peut le rompre.
Cependant, depuis la mort de Clément V, les cardinaux, réunis en
conclave en Avignon, ne parviennent pas à élire un successeur. Louis X
reste donc officiellement marié à Marguerite. Pendant ce temps, son
oncle, Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, lui propose sa
nièce, Clémence de Hongrie, qu’il fait venir de Naples en France.
Le temps passe. Toujours pas de pape ! Et
le chambellan de Bouville est en chemin, en compagnie de la future reine
de France. Que faire ? Il deviendrait alors pratique que Marguerite ne
survive pas à Château-Gaillard. La légende est sur le point de naître…
Une fin mystérieuse
Aujourd’hui, on raconte que, quelque part
dans les vestiges de la forteresse de Château-Gaillard, retentit parfois
le dernier cri d’agonie d’une jeune reine.
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A partir du XVIIIème siècle, les
historiens avance l’hypothèse que Marguerite ne serait pas morte
naturellement mais aurait été assassinée, sur ordre du roi. D’après
Daniel Benguigui, une telle rumeur n’aurait pu voir le jour à l’époque
du roi. Pourtant, il semble que plusieurs chroniqueurs confirment la
thèse de l’étranglement, avec des variantes dans la méthode : linceul,
drap ou cheveux de la victime ? Sur quelles preuves ? Aucune ! Ce n’est
donc que pure spéculation historique, digne d’un roman policier ! |
Même la mort de la reine à
Château-Gaillard est contestée, d’autant plus qu’il n’existe aucune
preuve officielle de son enterrement au couvent des Cordeliers de
Vernon, rasé à la Révolution et aujourd’hui enfoui dans le sous-sol d’un
garage, rue Riquier.
De récentes fouilles archéologiques menées
à proximité n’ont pas permis de révéler la tombe de Marguerite. Alors,
si la reine est morte le 30 avril 1315, où est sa dépouille ?
D’après le chroniqueur Geoffroi de Paris,
« A Vernon fut enseveli
Son cors, chez les Frères Menors,
Qui li firent assez d’onnors ;
Sa sépulture noblement
Firent et molt devotement. »
Marguerite serait donc inhumée à Vernon,
dans la chapelle du couvent des Cordeliers, ces moines Franciscains,
dits Frères Mineurs, qui ceignaient une corde à leur taille ? C’est
probable ! La logique voudrait qu’une reine, même en disgrâce, ait le
droit d’être enterrée dans un couvent ou une abbaye. Mais, tant que sa
sépulture n’aura pas été mise à jour, dans l’église même ou dans son
environnement proche (crypte, cimetière ou salle capitulaire), une autre
thèse subsistera : le transfert secret de la reine dans le château de
son enfance, à Couches, en Saône-et-Loire.
La Vivre de Couches
L’abbé Jean Berthollet écrit dans son
livret consacré au château de Couches : « C’est en 1315 que Louis le
Hutin devenu roi de France se résolut à rayer du monde des vivants
Marguerite, qui fut prise sous la protection de sa cousine Marie de
Beaufremont, dame de Couches. Transférée au château de Couches,
prisonnière libre, Marguerite mourut en 1333 à l’âge de 43 ans. »
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D’après la propriétaire actuelle, Madame
Cayot, Jean Berthollet avait, dans les années 1960, « trouvé des
preuves, dans les archives du diocèse d’Autun » attestant de la mort
de Marguerite à Couches. Après avoir téléphoné ces informations à la
belle-mère de Madame Cayot, l’abbé est mort d’une crise cardiaque sans
avoir pu confier ses preuves écrites qui n’ont d’ailleurs jamais été
retrouvées… Un ami peintre de la famille Cayot serait lui aussi décédé
de manière subite après s’être renseigné sur la légende de Marguerite à
Couches. Aucune trace écrite, des morts brutales, une tradition héritée
uniquement par le bouche-à-oreille,… Il n’en faudrait pas plus à
certains romanciers pour nouer ici l’intrigue d’une malédiction ! Le
château de Couches (2) a été rebaptisé au XVème siècle "Château de
Marguerite de Bourgogne" par la famille de Montaigu. Pourquoi ? Parce
que Marguerite y a passé son enfance ? Parce que les Montaigu avaient la
certitude qu’elle y était morte ? Ou simplement pour honorer sa mémoire
de Reine de France ? |
Encore une fois, il n’y a pas de réponse
officielle.
Comme à Vernon, encore faudrait-il aussi
se mettre en quête d’une sépulture royale. C’est ce que fait le docteur
Taupenot dans son livre Les Marguerite de Bourgogne publié aux
éditions de la Renardière. D’après lui, la reine pourrait être inhumée
dans un ancien prieuré, le Val Saint Benoit, situé dans une forêt, non
loin d’Epinac. « Peut-être parmi les nombreux gisants dispersés au
Val Saint Benoit se trouvait autrefois celui de cette Reine au destin
tragique. »
Les Couchois n’admettent pas qu’on puisse
assassiner une reine, sans remous, ni à la cour ni à la maison de
Bourgogne ! Alors, si Marguerite a bien fini sa vie à Couches entre 1315
et 1333, comment cette information, qui force l’admiration de la
population locale, est-elle restée secrète ?
Selon Madame Cayot, il n’y a pas de
fantôme au château de Couches mais une légende locale qui donne lieu
tous les 20 ans à une manifestation appelée "cavalcade", réunissant pas
moins de 45 000 personnes ! Or, cette légende prendrait racine avec la
présence supposée de Marguerite à Couches. En effet, les habitants qui
ne devaient pas ébruiter la nouvelle mais voulaient néanmoins rendre
hommage à leur princesse ont reporté leur dévotion sur le culte de
Sainte-Marguerite, cette Sainte Martyre du IIIème siècle qui, par sa foi
chrétienne, est venue à bout du diable incarné en dragon. La Vivre,
créature mythologique aux allures de serpent, serait alors la
représentation symbolique des malheurs de la jeune reine, contre
laquelle il faut lutter. Pour vaincre cette bête apocalyptique qui
dévorait les enfants et semait la terreur, les Couchois organisèrent des
battues, sans succès. |
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Jusqu’au jour où un magicien du nom de "Yoata",
parvint à envoûter le monstre par le son de sa flûte, pour le conduire
dans un four et le faire rôtir. Mais, lâchement abandonné par la
population, il subit le même sort. Aujourd’hui encore, on fait allusion
à la "mauvaise foi des Couchois" pour rappeler cet épisode folklorique.
La prochaine célébration aura lieu en août
2008.
Comment le fantôme de Marguerite de
Bourgogne pourrait-il hanter les ruines de Château-Gaillard, si elle n’y
est pas morte, naturellement ou assassinée ? Les fantômes peuvent-ils
revenir sur des lieux de souffrance, même si le vivant n'y est pas mort
? On raconte aussi que le fantôme de Richard Cœur de Lion y viendrait
également faire quelques errances.
La légende de la "Reine étranglée"
subsistera tant que sa tombe n’aura pas été mise à jour, à Vernon ou à
Couches. Ou alors, mieux vaut la
laisser reposer en paix et permettre à son esprit de hanter seulement... nos
mémoires !
O.V.
Remerciements :
Madame Cayot, propriétaire du Château de
Couches, en Bourgogne
Daniel Benguigui, auteur d’une étude historique sur les "Reines
adultères"
Les Archives Municipales de Vernon
Le Service Régional de l’Archéologie de Haute-Normandie
Les guides de Château-Gaillard (pour leur chaleureux accueil, malgré le
froid !)
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Pour organiser votre visite :
(1) Château-Gaillard, 27700 Les
Andelys. Le site principal de
Château-Gaillard (haute-cour, celliers et donjon) est ouvert du 15
mars au 15 novembre, tjs sauf mardi, de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Entrée payante. Contact guides (06 60 76 04 16 ou 02 32 54 17 48) ou
Mairie des Andelys (02 32 54 04 16). E-mail :
chateau-gaillard-27@wanadoo.fr. Les ruines sont accessibles toute
l'année. Surveillance fortement recommandée pour les jeunes enfants.
(2) Château de Couches, 71490
Couches. Visites de
groupes toute l'année sur rendez-vous, avec possibilité de dégustation
des vins du château dans les souterrains. Visites individuelles d'avril
à octobre. Horaires variables selon les mois. Contact : 03 85 45 57 99
ou sur le
web.
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©
Crédits photographiques : O.V. |