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Ce n’est un secret pour
personne : j’adore le cinéma asiatique ! Entre le cinéma américain,
souvent aseptisé et sans originalité, et le cinéma français qui ne sait
bien souvent réaliser que des comédies "franchouillardes" ou des drames
sociaux et déprimants, le cinéma d’Extrême-Orient est une bouffée d’air
frais dans le paysage cinématographique mondial. Esthétique, créatif,
profond, sensible, original… Ce sont là ses principales qualités. C’est
pourquoi je ne pouvais pas manquer le 7ème Festival Asiatique de
Deauville et ses quelques films fantastiques. |
De notre envoyé spécial, Erick Fearson
Mercredi 9 Mars
17h00 : Direction le Centre International de Deauville (C.I.D)
pour retirer mon "pass" me permettant d’accéder à l’ensemble du festival,
et surtout d’assister à toutes les projections. Dans le carré "Presse", je croise
"l’enfant du rock" Jean Pierre Dionnet, qui est, comme
beaucoup le savent, le spécialiste du cinéma asiatique en France.
19h00 : Confortablement installé dans la magnifique salle du C.I.D,
l’ouverture du Festival se fait avec la présentation du jury dont le
président n’est autre que Régis Wargnier, réalisateur du magnifique
"Indochine" couronné de 5 Césars et d’un Oscar ! S’ensuit un hommage
rendu à l’actrice et productrice indonésienne Christine Hakim qui nous
fait un petit discours. Vient enfin le film thaïlandais "The Overture"
(en compétition). Quel titre bien choisi pour l’ouverture du festival !
Très beau film sur le parcours d’un maître musicien et de l’importance
de ne pas oublier ses racines. Je n’en parlerais pas plus ici, puisque
n’étant pas un film fantastique.
Jeudi 10 Mars
11h00 : Je suis un peu dans le brouillard ! Un noctambule tel que moi
n’a pas vraiment l’habitude de se lever à l’aube comme ça !!! Un
petit-déjeuner rapide dans le carré presse et direction la salle obscure
pour la projection du non moins obscur "Marebito", le nouveau
film horrifique de Takashi Shimizu, réalisateur de "The Grudge" et de
son remake récemment sorti en salle. Le jury est en place, dont Brian
Molko, le musicien de Placebo, à quelques sièges de moi. Mais avant de
parler du film, quelques mots de l’intrigue…
Masuoka est obsédé par les phénomènes de
peur : d’où provient-elle, à quoi conduit-elle, n’est-elle pas une forme
de sagesse que l’homme aurait perdue ?
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Cameraman pour la télévision, il a filmé dans un couloir
de métro le suicide particulièrement violent d’un homme dont le visage
était marqué par une stupeur, un effroi indicible. Ces images
l’obsèdent.
Il revoit inlassablement la scène pour tenter de décrypter la peur et
traque dans les rues de Tokyo, caméra à la main, des indices, des
éléments de compréhension.
Ses recherches le conduisent à un monde souterrain, surnaturel et
inquiétant. Il y trouve une jeune fille enchaînée, nue et muette, qu’il
libère et emmène dans son appartement. |
Pendant son absence, Masuoka peut observer, via une webcam, le
comportement de son hôte, étrangement animal dans sa manière de réagir
et de se mouvoir. C’est dans la nature profonde de cette créature que
Masuoka perçoit la clé de la peur qui le subjuguait, et qui commence à
l’habiter…
On remarque beaucoup de références dans ce film. Entre autres, Blavatsky
et Caspar Hauser cités par le fantôme du suicidé, et bien sûr on ne peut
s’empêcher de faire le lien avec l’univers souterrain de H.P. Lovercraft
et son mythe de Chtulu. D’ailleurs "Marebito" se traduit par "Alien" ou
"être venu d’ailleurs". L’idée de départ de ce film vient d’une légende
urbaine japonaise, commune à beaucoup d’autres cultures. Cette légende
prétend qu’il existe, à Tokyo, de vastes souterrains secrets habités par
des êtres.
Tentative intéressante donc, mais qui laisse un arrière-goût d’inachevé
! Le sujet semblait prometteur mais, à mon sens, le scénario souffre
d’un manque de profondeur, de quelques longueurs et d’un manque
d’esthétisme dans la réalisation. Mais je devine que ce dernier point
est inévitable. Tendance et petit budget obligent, ce film est tourné en
grande majorité en DV-cam de façon subjective. Cela en devient lassant
mais donne, en tout cas, une vision très réaliste et très crue des
images horrifiques dont certaines assez "gores". J’ajoute que le film
est traité de manière narrative, ce qui laisse peu de dialogues aux
comédiens. Félicitations cependant à Tomomi Miyashita qui interprète le
rôle de "F", la créature mi-femme (par son physique) et mi-animal (par
l’attitude). En conclusion, un petit film de série B qui, selon moi, ne
restera pas gravé dans l’histoire du fantastique.
16h30 : Projection en présence du réalisateur de "A Family" (hors-compétition),
le premier long-métrage du Coréen Lee Jung-Chul. Coup d’essai, coup de
maître ! Ce film magnifique à tous points de vue est bouleversant. Mais
je ne m’étendrai pas plus, puisque n’ayant rien de fantastique. Il
mérite cependant qu’on en parle et encore plus d’être vu !
18h30 : Projection de "Chased by dreams" (en compétition),
comédie indienne, présentée par son réalisateur Buddhadeb Dasgupta. Pas
fantastique du tout et personnellement ennuyeux, donc passons !
Vendredi 11 mars
09h00 : Malgré l’heure matinale, et après 3 cafés bien serrés, je suis
d’attaque pour visionner un film que je ne voulais manquer sous aucun
prétexte. Œuvre fantastique composée de 3 court-métrages magnifiques,
mais malheureusement hors-compétition : "Three… extremes" (sortie
nationale le 4 mai 2005)
Extrême… 1 : « Nouvelle Cuisine ». Réalisation Fruit Chan
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Synopsis : Madame Ching Lee (Miriam Yeung), une ancienne star de
Hong Kong approchant la quarantaine, a choisi. Bien décidée à retrouver
sa beauté d’antan, et par la même occasion les faveurs de son infidèle
mari (Tony Leung Ka-Fai), Ching fait appel aux services de Mei (Bai
Ling), une ancienne employée du corps médical, ayant émigré de
Chine populaire, pour se reconvertir dans le privé. Sa
spécialité : les "dumplings" : des raviolis cuits à la vapeur.
Un plat typique de la culture chinoise, qui est en général très
bon marché. |
Mais les "dumpings" de Mei, eux, ont un prix assez élevé, car ils sont spéciaux.
Réputés pour avoir des vertus rajeunissantes, ils possèdent un étrange
éclat rosâtre, que l’on distingue à travers la délicate pâte maison
préparée par cette intrigante cuisinière. Obsédée par son apparence
physique, Ching est prête à tout pour que son rêve devienne réalité. Et
peu lui importe de connaître les ingrédients de la recette secrète de
Mei, quitte, plus tard, à en payer le prix fort…
Mon avis : Ce film sombre et réaliste évoque la notion du
paraître dans notre société. Et plus précisément, le culte de
l’apparence, notamment chez les femmes, obsédé par leur physique. Fruit
Chan nous invite ici à nous poser cette question : si on vous donnait la
possibilité de rajeunir, accepteriez-vous ? Et jusqu’où seriez-vous prêt
à aller ? Il nous livre sa réponse en allant… à l’extrême ! Ce film noir
est une sorte de « Contes de la Crypte », version asiatique. Pour les
âmes sensibles, accrochez-vous ! À tel point que certains spectateurs
ont quitté la salle devant certaines scènes horrifiques très réalistes.
Fruit Chan cherche à nous remuer physiquement et psychologiquement… Et
il y réussit avec maestria !
Extrême… 2 : « Coupez ! ». Réalisation Park Chan-Wook
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Synopsis : Réalisateur aussi acclamé du public qu’apprécié des
critiques, Ryu (Lee Byung-hun) est un jeune homme riche, respecté,
talentueux et apprécié de tous. Ce mari comblé est la définition même de
l’homme parfait, jusqu’à sa rencontre avec un étranger (Lim Won-hee),
qu’il retrouve chez lui en revenant d’un tournage. Cet intrus est en
fait un figurant auquel Ryu n’a jamais prêté attention. Jaloux de la
réussite du réalisateur, il a déjà séquestré deux otages : un enfant et
la femme de Ryu (Gang Hye-jung) qui est pianiste.
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Curieux de tester les
limites de la bonté de Ryu, l’homme donne au réalisateur deux
possibilités : tuer l’enfant ou voir les doigts de sa femme coupés les
uns après les autres. Dans les deux cas, la vie de Ryu ne sera plus
jamais la même. Un dilemme dont les conséquences seront forcément
extrêmes…
Mon avis : À quel point peut-on être parfait ? Et surtout, quelle
serait notre réaction face à un choix cornélien ? Le réalisateur nous
montre avec talent que la perfection n’est pas de ce monde. Et qu’en
face d’une situation dont la voie est sans issue, la nature humaine est
faillible dévoilant nos instincts les plus primaires. Quel que soit les
choix que nous prenons dans la vie, notre perception du monde s’en
trouve forcément changée. Et si nous ne prenons pas ces choix, des
"choix" irréversibles prendront notre vie. La violence qui émane des
multiples facettes de ce bijou horrifique est néanmoins atténuée par un
humour… noir bien sûr… Très noir ! Une œuvre horriblement et
graphiquement magnifique. Park Chan-Wook nous montre ici sa maîtrise de
la caméra. Bravo !
Extrême…3 : « La Boite ». Réalisation Takashi Miike
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Synopsis
: Romancière à succès, la belle et mélancolique Kyoko (Kyoko
Hasegawa) mène une vie solitaire, derrière laquelle se cache un
lourd secret. Un secret qu’aimerait bien découvrir son éditeur (Atsuro
Watabe), qui ne semble pas insensible au charme de la jeune
femme. Mais Kyoko refuse d’ouvrir son cœur à quiconque depuis
l’expérience traumatisante qui a marqué son enfance. À l’époque,
elle avait une sœur jumelle, Shoko, avec laquelle elle se
disputait l’affection de leur père adoptif, Hikita. Après la
mort accidentelle de Shoko lors d’un incendie, Hikita disparut
sans laisser de trace. |
Hantée par la mémoire de sa sœur, Kyoko, a
depuis, consacré sa vie à la recherche de Hikita auquel son éditeur
ressemble étrangement. Une ressemblance qui l’attire et la terrorise à
la fois… Un jour, Kyoko trouve un bouquet de fleurs sur son bureau
accompagné d’une carte d’invitation n’indiquant que l’heure et le lieu
de rendez-vous qui n’est autre que l’endroit où sa sœur a trouvé la
mort…
Mon avis : Esthétiquement superbe. Takashi Miike nous offre un
film onirique où chaque image baigne dans la mélancolie et une poésie
sublime. Cette œuvre zen par son rythme très lent, véhicule une
atmosphère bizarre et oppressante à souhait où la tension est
omniprésente. Somptueux !
11h30 : Après avoir pris l’air quelques instants, je m’engouffre une
nouvelle fois dans la salle obscure, pour savourer, je l’espère, un film
d’arts martiaux teinté de fantastique. Ce dernier a d’ailleurs été
présenté cette année au Festival du Film Fantastique à Gérardmer : "Arahan"
(en compétition, section Action Asia, réalisation Ryoo Seung-Wan)
Un jeune policier naïf souhaite ramener la justice dans le monde. Mais
dans la réalité, il est impuissant devant les méfaits des plus minables
gangsters locaux. En tentant d’arrêter un malfrat, il est
accidentellement assommé par la fille de Jaun, un membre des Sept Grands
Maîtres, gardiens du secret d’Araham et maîtres en arts martiaux.
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Dans une
société où les jeunes ne s’intéressent plus aux traditions
martiales, cette histoire nous conte l’initiation d’un jeune
policier naïf et un peu gauche, qui veut emprunter la voie des
arts martiaux. Ceci pour une raison bien précise : combattre le
mal et accessoirement apprendre à léviter, à marcher sur les
murs et diverses méthodes pour briller en société. Pour cela,
les Sept Grands Maîtres vont lui enseigner la voie du Tao. Cette
réalisation se révèle être une bonne surprise. Ce n’est pas LE
film de l’année, mais on pourrait dire qu’il est un grand petit
film ! |
Tout d’abord parce qu’il évoque la philosophie
du Tao, même réduite à sa plus simple expression, et d’autre part parce
que ce film est drôle, très drôle ! Ryoo Seung-Wan nous démontre qu’il
est parfaitement possible de marier l’humour et l’action sans qu’ils se
nuisent mutuellement. La réalisation est dynamique même si les scènes de
combats sont peu nombreuses. Et malgré l’usage des câbles - comme c’est
maintenant la règle dans chaque film d’art martiaux qui se respecte -,
les combats sont réussis. Bourré d’humour et de scènes d’action
spectaculaires, "Arahan" forme un ensemble cohérent. Le jury, ne s’y
étant pas trompé, lui a décerné le Lotus du grand prix pour la catégorie
Action Asia, parrainé par la chaîne 13ème rue.
13h30 : Un petit tour au carré presse pour y prendre les dernières infos
et direction le restaurant pour reprendre des forces avant d’attaquer la
seconde partie de la journée.
15h00 : Présentation par le réalisateur coréen, Lee Yoon-Ki, de son film
"This Charming girl" (en compétition). L’histoire décrit le
quotidien lisse et banal d’une employée des postes. Certains souvenirs
font resurgir en elle des traumatismes qu’elle pensait oubliés. On aime
ou on n’aime pas. Personnellement, j’ai trouvé ce film sans profondeur,
terriblement long et ennuyeux. Je ne m’étendrai donc pas plus ici. De
plus, rien de surnaturel dans cette œuvre hormis qu’il s’est vu décerner
le Lotus du jury !
17h30 : Projection de "The bride of silence" (hors-compétition).
Présenté par la co-réalisatrice, Doan Minh Phuong, ce film vietnamien
part sur une bonne idée, mais s’éternise en longueur malgré les belles
images. Et puis, comme le précédent, rien à voir avec le fantastique ou
l’épouvante.
Planning oblige, ce sera mon dernier film de la journée.
Samedi 12 mars
11h30 : Le marathon continue avec la projection d’un film en compétition
:
"Survive style 5 +" (section Action Asia). Réalisation
Gen Sekiguchi
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Synopsis : Un mari et sa femme mourante, un hypnotiseur à succès, une
publicitaire, un homme convaincu d’être un oiseau, un gang de trois
voleurs et un tueur à gages. Les vies de ces différents personnages, qui
à priori n’ont pas grand chose à faire ensemble, vont se retrouver
étroitement liées, s’entremêler et finalement s’acheminer inexorablement
vers une fin des plus surprenantes… |
Mon avis : Film décalé aux images acidulées et, bien que mettant
en scène un hypnotiseur, cela n’a rien à voir avec le fantastique.
Cependant, étant complètement surréaliste et bourré d’un humour assez "trash", je vous le recommande vivement. Celui-ci ne fut pas récompensé
par un Lotus mais félicité et conseillé par le jury, grâce à son
originalité.
15h00 : Un repas frugal et un petit tour par le carré VIP pour
prendre les dossiers de presse des films du jour. Puis...
"Lakeside murder case" (en compétition). Réalisation Shinji Aoyama
Synopsis : Trois familles
s’installent dans une villa isolée au bord d’un lac en compagnie d’un
tuteur. Ce dernier a été engagé afin d’aider leurs enfants à préparer
sérieusement l’examen d’entrée d’un prestigieux lycée privé. Une nuit,
l’une des épouses annonce à son mari qu’elle vient de tuer sa maîtresse…
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Mon avis : Ça commence comme un film policier, ça a le goût d’un film
policier, la couleur d’un film policier, mais ça n’en est pas un ! Huis-clos
qui démarre avec une victime et son assassin, vous ne verrez pas
l’ombre d’un policier ni même l’ombre d’une enquête dans cette
œuvre à la mise en scène et au scénario bien ficelé. Lorgnant
très légèrement sur le fantastique (l’héroïne a des visions que
le scénario n’exploite malheureusement pas), il flotte dans ce
film un parfum de mystère. |
De
très belles images (notamment les prises de vues nocturnes dans la
forêt) pour aborder les thèmes universels de l’amour unissant les
parents à leurs enfants, de l’infidélité et de l’ambition. Je ne peux
vous en parler plus en détails sans en dévoiler la trame. Allez donc le
voir même si celui-ci n’a gagné aucun prix.
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17h15 : Je me presse pour assister à "Fighter in the Wind" (en
compétition) du réalisateur Yang Yun-Ho. Œuvre retraçant l’histoire
vraie de Choi Bae-dal, un coréen émigré au Japon au début des années 40,
et qui est devenu un des plus respectés karatéka au monde en créant une
nouvelle forme d’arts martiaux, le "Kyokushin Karaté". Film poignant
dénonçant le racisme des japonais face aux immigrés coréens, je regrette
que ce film n’ait gagné aucun prix. |
20h00 : La salle est bondée et le public attend impatiemment la
projection de "Kung-fu Hustle", le dernier film de Stephen Chow,
réalisateur du succès planétaire "Shaolin Soccer". Quoi dire sur ce
film ? Pas grand-chose si ce n’est que derrière ses allures de Kung-fu -
sans être véritablement un film du genre -, il va cartonner en salle.
Surcharge d’effets spéciaux et de scènes burlesques, c’est est avant
tout un cartoon sur le thème du Kung-fu. Film léger à mon goût.
Dimanche 13 mars
Mon planning ne me permettant pas d’assister aux films projetés ce jour,
je suis cependant présent aux remises des prix. En conclusion, ce
festival très bien organisé fut un bon cru quant aux films programmés.
Mon seul regret étant de ne pas avoir pu visionner la totalité des 42
films composant ce festival aux couleurs de l’Orient.
E.F.
PALMARÈS 2005
Le jury, présidé par Régis Varnier (réalisateur) avec à ses côtés
Solveig Anspach, Vahina Giocante, Christophe Honoré et Christopher
Thompson, a décerné les prix suivants :
LOTUS DU MEILLEUR FILM - Grand Prix
"Holiday dreaming" de Fu-Chun Hsu (Taïwan)
LOTUS DU JURY - Prix du Jury
"This Charming Girl" de Lee Yoon-Ki (Corée du Sud)
LOTUS DU MEILLEUR SCÉNARIO - Prix du Groupe Lucien Barrière
"The World" de Jia Zhang-Ke (Chine)
Le jury, présidé par Eric Serra (compositeur), avec Isabelle Giordano
(journaliste/écrivain), Alain Berberian (réalisateur), Jean-Pierre Lorit
(comédien) et Brian Molko (chanteur/compositeur – leader du groupe
Placebo), a décerné le :
LOTUS ACTION ASIA - Grand Prix Action Asia parrainé par la chaîne
13ème rue
"Arahan" de Ryoo Seung-Wan (Corée du Sud)
Le jury composé de journalistes de la presse internationale a décerné
les prix suivants :
LOTUS AIR FRANCE - Prix de la Critique Internationale
"Holiday Dreaming" de Fu Chun Hsu (Taïwan).
LOTUS PREMIÈRE - Prix du Magazine Première
"Electric Shadows" de Xiao Jiang (Chine).
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Le site officiel
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